Elle abuse ma foi d’un langage infidèle
Que la bouche prononce et que le cœur dément.
La perfide se rit de son propre serment,
Elle s’en glorifie, elle en parait plus belle.
Au lieu de la punir comme une criminelle.
Ou de quelque disgrâce, ou de quelque tourment,
Il semble, à voir ses yeux briller si clairement,
Que le ciel lui soit doux lorsqu’elle m’est si cruelle.
Le ciel lui permet tout, jusqu'à me décevoir.
Il ne faut plus l’ouïr, il ne faut plus la voir,
Et sans moi sa rigueur sera sans exercice.
Qu’en dites-vous ? mon cœur, vous êtes suspendu.
N’avez-vous point assez éprouvé sa malice ?
Perdez-la pour jamais, ou vous êtes perdu.
No comments:
Post a Comment